Chats FIV positif : prendre soin d’un félin qui a le sida

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Le sida du chat ou FIV est une infection incurable encore bien méconnue. Il s’agit d’une immunodéficience qui touche nos félins. Comme pour le sida humain, elle est entourée de préjugés et n’est pas toujours bien comprise. Cela peut créer des freins à l’adoption de chats porteurs du virus ou des comportements non adaptés.

En tant qu’assureur pour animaux, kozoo a à cœur de pratiquer la prévention et de vous transmettre le maximum d’informations pour garder vos chats en pleine santé. Faisons donc le point sur ce virus : comme se déclare-t-il, quels sont les risques pour l’animal et comment vivre sereinement avec un chat FIV +.

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Un chat porteur du virus du sida peut tout à fait avoir une vie longue et heureuse (© Erik-Jan Leusink – Unsplash)

Le sida des chats ou FIV : qu’est-ce que c’est ?

Un virus propre aux chats

Le sida des chats est une infection virale, qui rend leur système immunitaire plus fragile en perturbant le fonctionnement des cellules. Ce n’est pas le virus en tant que tel qui peut être mortel, mais les autres maladies éventuelles qui contamineront le chat dans un contexte d’affaiblissement de sa santé. Le FIV (Virus de l’Immunodéficience Féline) est chronique et incurable.

Il est spécifique à l’espèce, c’est-à-dire qu’il ne transmet qu’entre chats. Contrairement à d’autres maladies, il ne s’agit donc pas d’une zoonose, qui pourrait contaminer l’humain ou d’autres animaux.

Mode de transmission

Le virus du sida du chat est contenu dans la salive et dans le sang. Il se transmet donc généralement par morsures profondes lors de bagarres, lorsque la salive contaminée entre en contact avec le sang. Il est aussi possible de générer une transmission lors de l’accouplement (virus sexuellement transmissible) ou, plus rarement, via le placenta de la mère à ses chatons. La contamination à distance n’est pas possible.

Ce sont les chats errants, et particulièrement les mâles non castrés plus sujets aux bagarres et blessures, qui sont les plus touchés par ce virus.

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Une morsure profonde lors d’une bagarre entre chats est le mode de transmission du FIV le plus répandu (© Erik-Jan Leusink – Unsplash)

Symptômes et traitement

Il n’existe pas vraiment de symptômes propres au FIV. Les défenses immunitaires du chat étant affaiblies, il devient plus sensible aux agents pathogènes et peut contracter d’autres maladies (coryzas, insuffisances rénales, gingivite, etc.). Ce sont finalement ces autres maladies qui vont impacter de façon visible la santé du chat.

Soyez donc vigilant en cas de :

  • fièvre ;
  • perte de poids ;
  • changement de couleur des muqueuses ;
  • léthargie, perte d’appétit ;
  • gonflement des ganglions lymphatiques ;
  • problèmes intestinaux ou respiratoires récurrents.

A noter que les chats infectés peuvent être longtemps porteurs sains : ils ont contracté le virus, mais vivent en bonne santé de nombreux mois ou années sans déclarer de symptômes. Ils sont alors asymptomatiques, le virus restant en sommeil dans leur organisme. Dans certains cas, les animaux peuvent même ne jamais déclencher d’autres maladies.

Le diagnostic est posé par un vétérinaire après un examen sanguin spécifique, permettant de repérer le virus. On parle alors de FIV positif ou FIV+.

Il n’existe malheureusement ni traitement, ni vaccin contre le sida des chats. Seules les maladies découlant de cette infection peuvent être soignées, mais le chat ne peut pas guérir du virus.

Eventuellement, des traitements permettant de stimuler le système immunitaire de l’animal peuvent être mis en place.

Comment bien vivre avec un chat FIV positif ?

Quelques précautions à prendre avec un chat séropositif

L’objectif principal est de faire preuve de vigilance et de protéger son chat des autres problèmes de santé.

Pour cela :

  • veillez à la mise à jour des vaccins, ainsi que des traitements antiparasites internes et externes, qui sont d’autant plus indispensables dans le cas d’un chat FIV+ ;
  • consultez un vétérinaire aux moindres symptômes de maladies ou changement de comportement, qui peuvent plus rapidement dégénérer ;
  • choisissez une alimentation de qualité, avec une nourriture répondant bien aux besoins de votre animal ;
  • évitez autant que possible toute source de stress (déménagement, changement de routine, arrivée d’un nouvel animal,…) et offrez à votre félin un environnement sain avec une bonne qualité de vie ;
  • testez éventuellement les compléments alimentaires permettant de soutenir les défenses naturelles du corps.

Le 2ème enjeu sera d’éviter que votre chat ne transmette le virus. Les chats infectés devront être stérilisés si ce n’est pas déjà le cas, afin de limiter les risques de propagation à d’autres congénères.

Si votre chat n’a pas été habitué à avoir accès à l’extérieur, gardez-le plutôt à domicile, dans un milieu plus protégé.

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Si votre chat FIV positif n’a pas été habitué à sortir, il est préférable de le garder à l’intérieur pour minimiser les risques de contracter d’autres maladies (© Chen– Unsplash)

Connaître les risques

Nous l’avons vu, il est tout à fait possible de vivre longtemps avec un chat séropositif, sans qu’aucune maladie ne se déclare et affecte sa santé. Le félin pourra ainsi profiter d’une vie quasiment comme les autres, tout aussi heureuse. Selon la SPA, 1 chat sur 3 « seulement » verra son FIV se déclencher.

Malheureusement, il n’est pas possible de savoir à l’avance comment évoluera l’infection et si le FIV va se déclarer. Il faut garder en tête que les maladies contractées peuvent être plus graves et que l’espérance de vie de l’animal peut aussi être plus courte. Sa santé peut se dégrader rapidement, une décision d’euthanasie peut s’avérer nécessaire : il est donc important d’être préparé à ce genre de situation douloureuse.

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Pour bien vivre avec un chat qui a le sida, faites preuve de vigilance quant à sa santé, protégez-le grâce aux vaccins et traitements antiparasitaires, limitez les sources de stress (© Javier Ezpeleta – Unsplash)

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La cohabitation avec d’autres chats ou animaux

Un chat FIV+ peut très bien cohabiter avec d’autres chats qui ne sont pas infectés, puisque le virus ne se propage pas facilement. Ils peuvent ainsi partager les mêmes accessoires du quotidien sans risque de transmission : gamelles, litières, paniers, jouets ou même brosses. Un éternuement ou une toilette commune par léchage ne peut pas non plus être à l’origine d’une transmission.

Toutefois, cette cohabitation ne peut fonctionner que si vos animaux s’entendent bien et ne se battent pas entre eux. N’hésitez pas à lire en complément notre article pour réussir la cohabitation entre chats.

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Un chat FIV + peut cohabiter sans risques avec d’autres chats non infectés, s’il est stérilisé et qu’aucune bagarre ne survient entre eux (© Aleesha Wood – Unsplash)

Comme vu précédemment, le virus ne peut se transmettre qu’à l’espèce féline : il n’y a donc aucun risque pour vos autres animaux de compagnie.

 (Photo principale © Cats Coming – Pexels)

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