Chiens d’assistance judiciaire : quels sont leurs rôles ?

Nous vous avons déjà parlé des bienfaits des animaux de compagnie dans le développement de l’enfant. Les recherches en médiation animale nous confirment que nos compagnons ont un pouvoir positif et thérapeutique sur les humains, favorisant entre autres la relation à l’autre et le bien-être psychologique.

Nos chiens démontrent d’ailleurs régulièrement l’étendue de leurs talents, que ce soit auprès de personnes âgées ou pour guider des personnes déficientes visuelles. Mais ce sont désormais au sein des tribunaux français qu’ils démontrent de plus en plus leur utilité, en tant que chiens d’assistance judiciaire. Voyons en quoi cela consiste.

Les chiens d’assistance judiciaire ou CAJ sont des animaux déployés dans le cadre de certaines affaires judiciaires, comme soutien aux victimes et/ou aux prévenus.

Ils ont pour objectif d’aider les humains, en leur apportant du réconfort et de l’apaisement dans un contexte souvent très difficile. Leur présence aide aussi à créer du lien et à s’exprimer. Les chiens agissent comme un vrai soutien moral, qui permet aussi aux bénéficiaires de se changer les idées en se focalisant sur l’animal.

Ce sont les Etats-Unis qui ont fait appel les premiers à nos compagnons pour ce rôle : environ 250 chiens réconfortent surtout les enfants dans le cadre de certaines affaires judiciaires. Des études ont confirmé l’impact positif de leur présence auprès d’humains (baisse de la pression artérielle, du rythme cardiaque et du taux d’adrénaline par exemple).

Cette pratique a débuté en France plus tardivement, en 2019. C’est tout d’abord le tribunal de Cahors qui a fait appel à des chiens spécifiquement formés, avant que 6 autres tribunaux ne suivent son exemple (Strasbourg, Nevers, Nîmes, Angers, Saint-Lô et Orléans). La pratique tend aujourd’hui à se développer encore davantage.

Récemment, ce fut par exemple lors du procès de l’accident de Millas (collision d’un autocar scolaire et d’un train survenu en 2017) que des chiens ont pris place auprès des familles de victimes, mais aussi de la conductrice. Si certains avocats avouaient être plutôt sceptiques avant de se familiariser avec cette pratique, ils sont désormais convaincus du rôle positif de ces animaux.

Les chiens d’assistance judiciaire sont aussi d’une grande aide lors d’auditions de jeunes victimes par des enquêteurs, en particulier dans le cadre d’expériences traumatisantes (faits de violence par exemple). La présence du chien serait en effet rassurante et sécurisante, sans jugement, favorisant la libération de la parole et la communication des plus jeunes.

Les chiens d’assistance judiciaire ne sont bien sûr pas sélectionnés au hasard. Ce sont des animaux qui suivent une formation pendant près de deux ans, conduite sous la collaboration d’associations spécialisées, comme France Victimes et Handi’Chiens. Ils sont au départ formés comme les autres chiens d’assistance (pour personne à mobilité réduite, déficientes visuelles…), puis suivent un parcours spécifique.

Chez kozoo, nous savons que les associations travaillent au quotidien pour prendre soin de nos animaux, c’est pourquoi notre assurance santé pour chats et chiens a tenu à se montrer solidaire. A chaque nouveau contrat, 1€ est reversé à l’une des structures œuvrant pour le bien-être animal avec laquelle nous travaillons. Rendez-vous sur notre site pour en savoir plus sur l’éthique de notre assurance.

Les chiens d’assistance judiciaire sont choisis pour leur personnalité calme, non sujette aux aboiements et pour leurs capacités naturelles d’empathie auprès de l’humain. Ce sont des animaux qui apprécient le contact, les caresses et câlins. En France, il s’agit pour le moment de Labrador, de Golden Retriever ou encore de Cavalier King Charles.

Près d’une dizaine sont actuellement déployés pour offrir un soutien précieux aux victimes ou prévenus. Ils  sont tenus en permanence à disposition des institutions ou lieux d’audition (gendarmerie, commissariat, etc.). Ces chiens sont pris en charge au quotidien par des « référents », eux aussi formés.

D’ici la fin de l’année prochaine, c’est une vingtaine de chiens qui pourrait rejoindre ce programme et apporter son aide au sein du système judiciaire.

(Photo principale © Helena Lopes  – Unsplash)