L’assurance santé animale suscite encore de nombreuses interrogations et idées reçues chez les propriétaires d’animaux de compagnie.
Malgré son développement croissant en France, cette protection reste mal comprise et fait l’objet de préjugés tenaces qui freinent son adoption.
Certains pensent qu’elle est trop coûteuse, d’autres estiment qu’elle ne couvre pas les véritables besoins de leur compagnon à quatre pattes. Les croyances erronées privent souvent les animaux de soins adaptés et leurs maîtres d’une tranquillité financière face aux dépenses vétérinaires imprévues.
Pourtant, la réalité de l’assurance animaux est bien différente des clichés véhiculés. Entre tarifs abordables, couvertures étendues et remboursements rapides, les offres actuelles s’adaptent aux besoins de chaque foyer et de chaque animal.
Il est temps de démêler le vrai du faux et de déconstruire les principales idées reçues qui circulent sur cette protection devenue indispensable pour la santé et le bien-être de nos compagnons.
Idée reçue n°1 : C’est trop cher !
Payer une vingtaine d’euros par mois pour la couverture santé maladies / accidents de son chat ou une trentaine d’euros par mois pour son chien, ce n’est pas rien et beaucoup de parents d’animaux hésitent à franchir le pas.
L’assurance santé animale n’est pas obligatoire et on se dit qu’avec un peu de chance, on passera entre les gouttes.
Une hausse des tarifs vétérinaires
D’abord, pourquoi ces prix ? Les techniques vétérinaires ont beaucoup progressé ces dernières années à l’instar de la santé humaine. Ces progrès entraînent assez logiquement une hausse des tarifs vétérinaires.
Et ce n’est pas prêt de s’arrêter, avec la transformation progressive de cabinets vétérinaires en cliniques vétérinaires toujours mieux équipées, disponibles en 24/7 et offrant toutes les prises en charge imaginables.
L’absence de sécurité sociale pour les animaux
Les cotisations d’assurance doivent refléter le risque lié aux maladies et accidents rencontrés par nos animaux de compagnie pour que le régime soit durable dans le temps.
Il faut savoir que les indemnisations versées atteignent fréquemment des montants supérieurs à 1000€ sur des opérations chirurgicales ou des traitements lourds de type cancer.
A noter enfin qu’en l’absence de Sécurité sociale pour animaux, ce coût repose exclusivement sur la mutuelle.
Une vigilance sur les conditions des assurances
Contrôler les garanties
Pourquoi il faut vous méfier des offres trop alléchantes ? D’abord il convient de bien vérifier les garanties qui figurent au contrat et éventuelles franchises ou exclusions.
Vérifier le prix de base à la souscription
Ensuite, il faut savoir qu’un tarif bas à la souscription augmentera fatalement plus vite que la moyenne dès la deuxième année. Il n’y a pas de magie !
Des réductions tarifaires à surveiller
Certaines assurances pour animaux pratiquent, avec une constance qui les honorent, des réductions tarifaires sous la forme de mois gratuits, parfois jusqu’à 3 mois offerts.
Attention à la façon dont ces gratuités vous sont restituées car la plupart du temps elles sont conditionnées par un engagement de 24 mois.
Un investissement rentable pour vos animaux
Assumer des soins courants (vaccin, vermifuges, otite, diarrhée…) c’est une chose, assumer des coups durs à plusieurs milliers d’euros en est une autre. L’assurance de ce point de vue, c’est une incomparable tranquillité d’esprit.


Idée reçue n°2 : Épargner, ça revient moins cher que de l’assurer
Une couverture contre les imprévus
A première vue, cette affirmation est pleine de bons sens… sauf qu’elle oublie un point clé : l’assurance n’est pas là pour couvrir le prévisible mais précisément l’imprévu, l’aléa.
Et cet aléa peut être d’un montant bien supérieur à ce que tout un chacun peut économiser tous les mois.
Des conséquences dramatiques en cas d’incapacité de paiement
Sans vous faire la liste exhaustive des frais vétérinaires par type de maladies ou d’accidents, on vous incite à jeter un œil à notre tableau des garanties.
Il est édifiant sur les coûts potentiels qu’un propriétaire de chien ou de chat peut subir, et les conséquences pour son budget. Elles peuvent être parfois dramatiques :
- Impossibilité de payer le vétérinaire
- Recours à un prêt bancaire
- Une euthanasie non médicalement justifiée
Des frais vétérinaires ayant pour vocation d’augmenter
Ces frais vétérinaires, parfois déjà très élevés, ont vocation à augmenter fortement encore dans les prochaines années, sous l’effet des investissements toujours plus coûteux consentis par les cliniques vétérinaires sur du matériel de pointe.
En résumé, pour les soins courants (vaccins, vermifuges, anti-parasitaires, bobos du quotidien…), l’argument du « Je mets 50€ tous les mois sur le Livret A et c’est très bien » est valable.
D’ailleurs, il est assez curieux de voir bon nombre de parents d’animaux aller vers les assurances santé d’abord pour la prise en charge de soins courants, ce qui n’est clairement pas le plus rationnel d’un point de vue financier.
Une inflation toujours présente
Dernier aspect, et non des moindres : l’inflation. En constante augmentation chaque année, elle rogne le rendement de votre épargne. Par exemple, avec un Livret A rémunéré à 1% et une inflation à 5%, l’épargnant perd donc 4% de son capital chaque année. De quoi sérieusement réfléchir.
En cas de coup dur, en revanche, l’utilité de l’assurance est évidente. Elle agit comme un véritable bouclier, ou dit autrement, comme un levier qui va permettre d’accéder à une qualité de soins que l’on aurait pas pu s’offrir autrement.
Sauf à vouloir jouer à la roulette russe, l’assurance est là pour vous offrir de la tranquillité d’esprit, et pour votre animal bien aimé, l’accès aux meilleurs soins tout au long de sa vie.
Idée reçue n°3 : Des contrats ayant trop d’exclusions
Quand on lit les dispositions générales de tous les contrats d’assurance pour animaux, il est difficile de nier que l’affirmation ci-dessus soit totalement infondée !
Des exclusions pour limiter les pathologies trop coûteuses
Certaines exclusions ont été prévues par les assureurs pour limiter les indemnisations sur des pathologies jugées trop coûteuses à prendre en charge. C’est un peu frustrant. Mais c’est le seul moyen à ce jour pour rendre le système viable.
Une mutualisation des risques difficile
En effet, dans un contexte où trop peu d’animaux sont assurés, et où ceux qui le sont, recourent justement aux soins vétérinaires de façon régulière, il est difficile de mutualiser le risque efficacement, donc de rendre ces contrats aussi inclusifs et attractifs que l’on souhaiterait.
Une assurance qui reste utile
Une fois cette auto-critique faite, la souscription d’un contrat d’assurance santé animale reste malgré tout fort utile. Ainsi, il y a seulement deux grandes familles d’exclusions :
- Celles liées aux pathologies congénitales
- Celles liées à des maladies évitables grâce aux vaccins
En conclusion, l’utilité de l’assurance est bien réelle car elle va couvrir l’immense majorité des bobos du quotidien, de même que les coups durs, qu’il s’agisse d’une maladie ou d’un accident.


Idée reçue n°4 : Des contrats qui ne couvrent pas les maladies préexistantes, cela ne sert donc à rien d’assurer mon animal
Des exclusions justifiées et logiques
Tous les contrats santé animaux en France prévoient des exclusions. Certaines tombent sous le sens
- Mauvais traitement
- Absence de vaccination
- Accident de chasse, etc…
De même, des soins qui interviennent avant la souscription du contrat ou durant la période de carence ne peuvent être éligibles à une prise en charge. C’est somme toute assez logique. Enfin, une série d’exclusions concerne :
- L’aide médicale à la procréation
- Les frais exposés lors de la gestation et mise bas
- Les frais d’incinération lors de la mort de l’animal
Exclusion des maladies préexistantes
Mais la catégorie d’exclusions qui est la plus “douloureuse” et controversée concerne les maladies dites préexistantes. Il peut s’agir :
- D’une anomalie constitutionnelle
- D’une infirmité, malformations
- De pathologies d’origine congénitale et/ou héréditaire
Les frais de dépistage et les soins liés à ces pathologies sont donc exclus de la couverture. A titre d’exemple, on citera :
- La dysplasie de la hanche et du coude
- Les atteintes des cartilages de l’épaule (ostéochondrite et ostéochondrose disséquantes)
- Les (sub)luxations des rotules des chiens de petite taille
- Les anomalies des narines, du palais et du larynx des races brachycéphales
- L’ectopie testiculaire…
Il est ainsi important, dès ses premiers mois, de faire examiner son nouveau compagnon par un vétérinaire afin de déceler un éventuel problème.
Un marché en pleine évolution
Ces limitations peuvent sembler dissuasives. Cependant, du fait du faible nombre d’animaux assurés dans notre pays, c’est aujourd’hui la seule façon pour l’assureur de conserver un régime viable et des tarifs à peu près accessibles.
Il faut savoir qu’en Grande-Bretagne où l’assurance santé animale est beaucoup plus répandue qu’en France, vous pouvez bénéficier de contrats qui prennent en charge ces maladies préexistantes…mais il vous faudra débourser quelques livres sterling de plus !
Ces barrières n’ont donc rien d’une fatalité mais résultent d’habitudes de marché qui sont amenées à évoluer avec le temps.
Beaucoup de maîtres renoncent à l’assurance pour leur chat ou chien précisément à cause d’une maladie préexistante. Ce n’est pas forcément un bon calcul.
Certes, cette maladie ne pourra être prise en charge mais d’autres problèmes de santé (maladies / accidents) qui pourraient intervenir après la souscription pourraient être couverts.
Conclusion
Les idées reçues sur l’assurance santé animale persistent souvent par manque d’information ou suite à de mauvaises expériences isolées. La réalité du marché actuel démontre pourtant que ces protections sont devenues plus accessibles, transparentes et efficaces qu’auparavant.
Les assureurs ont considérablement amélioré leurs offres pour répondre aux attentes des propriétaires d’animaux de compagnie.
Souscrire une assurance santé animale représente un acte de prévoyance responsable qui permet d’offrir les meilleurs soins à son compagnon sans contrainte financière.
Face à l’augmentation constante des coûts vétérinaires et à la sophistication des traitements disponibles, cette protection devient un investissement judicieux pour la santé de l’animal et la sérénité de son maître.
Avant de prendre votre décision, prenez le temps de comparer les différentes offres du marché, d’analyser vos besoins réels et de lire attentivement les conditions générales. Une assurance bien choisie vous accompagnera durablement dans le bien-être de votre fidèle compagnon.